Cette unité représente parfaitement la longue évolution de mon projet comitatus gaulois. Je suis aujourd’hui en « rythme de croisière », j’ai un cahier ou je planifie à la fois les achats de miniatures, de peinture, les unités à réaliser avec les figurines qui sont nécessaires, c’est devenu très réfléchi ! Je viens par exemple d’acheter ce soir sur ebay une boite de miniatures MiniArt de germains désormais introuvable qui va me permettre de faire des Equites Honoriani Taifali iuniores !
Ce n’était évidemment pas si réfléchi au départ, et cette unité, la première à avoir été peinte, en est la preuve. Je l’avait faite en cornuti seniores, de manière très rapide et bâclée. Fin 2015, après avoir progressé dans ma peinture au contact de figurinistes talentueux, j’avais repris cette unité pour un revamping en terme de peinture. Pas génial, mais toujours mieux que l’horreur du début, surtout pour les motifs des boucliers et un lining venant atténuer une peinture grossière..
Seulement voilà, j’en suis maintenant à faire mon plan de bataille, en essayant de respecter autant que possible ce que nous savons des tactiques de combat romaines.
L’un des enseignements majeur des écrivains militaires du IVème siècle, c’est que les Romains avaient pris l’habitude de faire combattre leurs unités par paire. J’imagine que c’était à la fois pour des nécessités tactiques (la souplesse que l’ancienne organisation cohortale garantissait à la légion) que pour contrebalancer des effectifs très inférieurs aux unités des armées romaines des siècles précédents.
Dans le cas d’un auxiliat palatin, les auteurs s’accordent sur le chiffre de 500 hommes, ce qui n’est pas immense et prohibe tout opération d’envergure à elle seule. Par contre, et c’est d’ailleurs la spécialité des auxiliats, parfait pour une opération « commando » !
J’avais donc une unité d’Honoriani Marcomanni Iuniores, et à la lecture de la notitia dignitatum, il semble bien que les deux auxiliats d’Honoriens aient été recrutés ensemble : ils sont tous deux cités à la suite, et ne sont affectés à aucune armée régionale, bien que le Comte d’Italie ait (en queue de liste lui aussi) des Marcomanni non précisés (on ne sait pas si c’est une légion ou un auxiliat, ils sont juste rangés avec les unités de fantassins) qui doivent correspondre à un ajout concernant l’une de ces unités. Dans l’armée romaine de l’époque, il y a aussi une unité de cavaliers de la même ethnie, les equites marcomanni, qui eux sont basé en Afrique, loin de leur mère-patrie, et ça n’est sans doute pas par hasard !
Il est évident qu’il s’agit de germains recrutés tardivement (Par Stilicon avec l’argent du félon Gildon ?), sans doute pour défendre une Pannonie mise à mal. Des germains, mais au sein d’une unité régulière romaine, avec des officiers Romains et une discipline qui l’était tout autant. J’ai donc rajouté l’unité des Marcomans seniors pour faire la paire. Les juniors ayant une « dominante » de figurines Hät, cette unité était parfaite. La modification de l’épisème (motif du bouclier) n’était pas non plus compliquée : il fallait faire en noir la partie supérieure des serpents entrelacés et mieux figurer la tête des animaux, plus stylisée pour les Cornutes. Enfin, il fallait cercler le bouclier d’une ligne jaune pâle.
Autre avantage, avec mon achat massif d’Italeri, je peux faire une nouvelle unité de Cornutes qui seront plus en rapport avec leur unité-sœur des Brachiati Seniores, eux aussi réalisés avec des miniatures Italeri 6137.
late roman figurines 1/72 
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